Banque ou courtier : comment choisir ?
Aujourd'hui, tout candidat à l'emprunt immobilier peut bénéficier des taux bas du marché. Il n'empêche, chacun espère décrocher la meilleure offre de financement et minimiser ainsi le coût global de son crédit. Entre la recherche du bien idéal et la signature de l'acte de vente, mener à terme un projet immobilier est chronophage voire impossible sans déléguer une partie de cette longue opération. Le courtier est le professionnel qui vous accompagnera dans cette tâche, négociant avec les banques à votre place pour obtenir l'offre de prêt la plus avantageuse.
Banque versus courtier
Vous avez le choix entre frapper à la porte des banques ou faire appel à un courtier. Accepter l'offre d'un courtier implique parfois de changer de banque. Si vous entretenez une relation ancienne et de confiance avec votre banque, c'est aussi le moment d'en profiter pour pérenniser cette histoire et la faire valoir à l'avenir pour d'autres projets.
Évitez par ailleurs de contacter les agences bancaires si vous envisagez ensuite de passer par un courtier : la banque ne prendra pas une seconde demande à votre nom. Le rôle de l'intermédiaire est de mettre en concurrence différents organismes de crédit et de sélectionner la proposition la mieux adaptée à votre situation et à votre projet.
Tous les avantages d'un courtier
Au-delà du gain de temps, le courtier vous fait bénéficier de son expertise. Le montage d'une demande de crédit est complexe, nécessite de réunir un grand nombre de documents et de justificatifs dans des délais relativement serrés pour ne pas faire échouer la transaction. Le courtier négocie d'égal à égal avec le conseiller bancaire, quand il est difficile, étant seul, d'appréhender toutes les subtilités du jargon professionnel. Le courtier sait mettre en avant les bons arguments pour soutenir votre dossier. Il a une connaissance précise du marché et sait quelle banque est performante au bon moment. Les organismes de crédit ont des pratiques commerciales différentes, privilégiant certains profils d'emprunteurs plutôt que d'autres à certaines périodes de l'année.
Avec un intermédiaire, vous ne passerez pas à côté d'une éventuelle aide publique qui viendra augmenter votre apport ou votre capacité d'emprunt. Dans le cadre d'un investissement locatif, la présence d'un courtier permettra de tirer partie de l'avantage fiscal. Son rôle n'est pas seulement de décrocher le meilleur taux, mais de proposer le montage financier le mieux adapté et de négocier les conditions d'emprunt les plus avantageuses (report de mensualités, indemnités de remboursement anticipé,...). Sachez que la loi impose au courtier de présenter à son client au moins 3 simulations.
Courtier en ligne ou courtier d'agence ?
Une fois que vous avez rempli le questionnaire, le courtier en ligne se contentera de proposer les offres du marché, à vous de poursuivre la démarche auprès de l'établissement bancaire de votre choix. Ce service est gratuit et sans engagement ; certains sites de courtage proposent néanmoins un accompagnement jusqu'à la signature de l'offre de prêt, ce qui peut faire l'objet d'honoraires.
Le courtier d'agence a une approche personnalisée de votre demande. Il vous reçoit, étudie votre dossier et négocie ensuite auprès des banques avec lesquelles il a noué un partenariat. Sa rémunération n'est due qu'une fois le contrat de crédit signé, et est toujours incluse dans le TAEG (taux annuel effectif global) au titre de frais annexes. Le service du courtier est gratuit ? La philanthropie n'existe pas dans ce domaine. Sa rémunération prend la forme d'une commission versée par la banque pour apport d'affaires, qui sera répercutée sur votre emprunt.
Quel que soit le mode opératoire, tout courtier doit être inscrit au registre des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS). L'inscription à ce fichier unique est le gage que la personne remplit plusieurs conditions essentielles de la profession d'intermédiaire.
Par Hervé Labatut, le mercredi 24 octobre 2018