La chute des taux n'a pas entraîné une nette augmentation des prix
Le mois de mai 2016 est marqué par un fort recul des taux d'intérêts. Cette période exceptionnelle de taux bas n'a pas entraîné de hausses significatives des prix des logements. Les chiffres des notaires font état d'ajustements très minimes.
Taux au plancher
Mai signe un nouveau record des taux. Alors que la moyenne sur 20 ans tourne autour de 1,90%, il n'est pas rare que le taux descende sous 1,50%, voire jusqu'à 1,20% comme on peut l'observer chez le courtier Meilleurtaux. Si les meilleurs profils s'arrogent ces taux exceptionnels, tous les dossiers profitent de conditions historiques. En août 2015, le taux moyen sur 20 ans s'établissait à 2,70%, un point d'écart qui dynamise le pouvoir d'achat immobilier des nouveaux accédants et légitime toute renégociation de crédit immobilier.
Faible augmentation des prix des logements
S'il existe un lien entre les taux d'intérêts et les prix des logements, les deux sont peu corrélés, comme certains voudraient le faire croire. Une période de taux bas ne coïncide pas nécessairement avec une forte croissance des prix immobiliers, l'inverse se constate également.
Les notaires constatent des ajustements à la marge. Au premier trimestre, les prix des logements anciens ont augmenté de 0,7% par rapport au dernier trimestre 2015. Sur un an, cette hausse s'évalue à 0,5%. Cette inflation est imputable aux maisons dont les prix progressent de 1,1%, tandis que ceux des appartements reculent de 0,2% au cours de ce premier trimestre. Une tendance observée sur l'ensemble du territoire, en Île-de-France comme en province. C'est la première fois depuis 2012 que les valeurs augmentent (maisons et appartements confondus), probablement par l'effet conjugué des aides à l'accession et d'une demande plus appuyée.
Par Gerard Mihranyan, le jeudi 2 juin 2016