Les conséquences du Brexit sur l'immobilier français
Jeudi 23 juin, le Royaume-Uni a décidé son divorce d'avec l'Europe. Une séparation lourde de conséquences pour tous les domaines de l'activité économique de la zone européenne, dont l'immobilier. En France, le Brexit pourrait pénaliser les ventes de résidences secondaires, et à l'inverse favoriser l'immobilier de luxe.
La campagne française bientôt souffrante du Brexit
On sait les Britanniques pro-français quand il s'agit d'acheter des maisons secondaires. Ils sont les premiers acquéreurs étrangers de résidences secondaires et représentent à eux seuls un tiers des acheteurs étrangers dans notre pays. Les régions les plus prisées par nos "amis" british sont la Normandie, la Bretagne, la Dordogne et plus largement celles du sud et du sud-ouest. Leur prédilection pour la campagne française n'est plus à souligner.
Jusqu'alors, le taux de change euro-livre sterling était nettement avantageux pour les acheteurs britanniques. Le Brexit entraîne une dépréciation de leur monnaie et un renchérissement des prix des biens immobiliers qu'ils convoitent dans l'hexagone. Vendredi 24 juin, la livre atteignait son niveau le plus bas depuis deux ans (1,2024€). La parité avec l'euro est d'ailleurs le pire cauchemar des Britanniques.
Regain d'intérêt pour l'immobilier de luxe
L'immobilier de luxe français pourrait en revanche profiter du Brexit et des délocalisations de grandes sociétés qu'il va entraîner dans les prochains mois. Plusieurs grandes groupes financiers et assurantiels comme HSBC, Morgan Stanley ou encore Hiscox ont déjà annoncé vouloir transférer une partie de leurs effectifs sur le contient et notamment à Paris, ouvrant ainsi des perspectives alléchantes pour l'immobilier de prestige français.
Par Victoria Laroche, le jeudi 30 juin 2016