9/04/18

Comment emprunter au meilleur taux quand on est senior ?

Emprunter après 50 ans est moins difficile aujourd'hui qu'il y a plusieurs années. Les banques aiment beaucoup les seniors, car ils sont souvent dotés d'un patrimoine, elles leur accordent même des conditions d'emprunt plutôt favorables. Reste la question de l'assurance de prêt, toujours délicate avec l'âge.

Décrocher un prêt immobilier après 50 ans

Les seniors sont en grande majorité propriétaires de leur résidence principale : environ 75% des 65 ans et plus et près de 70% de la tranche d'âge 50-64 ans, contre 57% pour l'ensemble des Français. Le pouvoir d'achat des retraités est supérieur de 6% en moyenne à celui de la population totale et s'ils ne représentent que 25% des citoyens, ils détiennent plus de 40% du patrimoine global des ménages (chiffres Conseil d'orientation des retraites). Ajoutons que le taux d'épargne des plus de 50 ans atteint 30%, soit le double du taux pour l'ensemble de la population.

Les banques sont conscientes des atouts qu'ont en main les seniors. Emprunter après 50 ans apparaît alors comme une simple formalité dès lors qu'on possède déjà son logement. Si l'on souhaite changer de résidence principale, la vente de celle-ci représente une bonne partie de la future acquisition. Nul besoin de puiser dans ses placements financiers (assurance vie, épargne retraite) pour financer un apport. Pour compléter avec un crédit, les taux d'intérêt sur les courtes durées sont toujours exceptionnels : autour de 1,30% sur 10 ans et autour de 1% sur 7 ans, les meilleurs profils pouvant obtenir une décote d'au moins 10 points de base.

L'intermédiation d'un courtier permet de constituer un dossier solide et de plaider les bons arguments auprès de la banque prêteuse.

Souscrire une assurance déléguée pour garantir son prêt

La difficulté vient plus de l'assurance de prêt. Aux seniors s'impose la double contrainte du tarif et de la limite d'âge. Emprunter après 50 ans représente un risque accru qui pèse sur l'accès à l'assurance. La cotisation dépend de deux critères fondamentaux : l'âge et l'état de santé. Pour une personne de 60 ans sans antécédants médicaux, l'assurance emprunteur représente entre 0,55% et 0,80% du montant du prêt, taux qui grimpe à 1,50% pour un emprunteur de 70 ans. Le coût de l'assurance peut donc représenter autant que le montant global des intérêts.

L'autre écueil vient de la limite d'âge en fin de prêt. Là où les contrats d'assurance bancaires couvrent l'emprunteur au maximum jusqu'à ses 75 ans, les contrats alternatifs individuels poussent la limite à 90 ans. Ces mêmes contrats sont en plus accessbiles aux personnes présentant un risque aggravé de santé, profil que les banques laissent de côté. Là encore, il est conseillé de faire appel à un courtier spécialisé pour décrocher les garanties les mieux adaptées au meilleur prix.


Gerard Mihranyan

Par , le lundi 9 avril 2018


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