Où emprunter coûte-t-il le moins cher ?
En ce début de printemps, période propice à l'achat immobilier, les taux d'intérêts sont en hausse, partout en France. Les valeurs restent attractives pour tous les profils, mais les banques se montrent de plus en plus sélectives, creusant l'écart entre les meilleurs dossiers et les moins solides.
Taux en hausse dans toutes les régions
Cette année le printemps n'affiche pas la tendance baissière habituelle. Mercredi 19 avril dernier, le courtier Empruntis a dressé le tableau mensuel des taux des crédits immobiliers pratiqués par ses partenaires bancaires. Après une relative stagnation en mars, les taux remontent légèrement en avril, et confirment dans la foulée le mouvement haussier entamé en décembre 2016.
Par rapport à mi-mars 2017, les corrections sont minimes, contenues entre 5 et 15 points, la plupart d'entre elles limitées à 10 points. Le courtier observe que dans les 7 régions de l'hexagone quasiment toutes les durées voient leur taux augmenter, et ce quel que soit le profil de l'emprunteur. Les taux minimaux accordés aux meilleurs profils subissent eux aussi la tendance. Seules exceptions, la région Rhône-Alpes-Auvergne où le taux mini sur 15 ans recule de 3 points et l'Île-de-France où le taux sur 30 ans, la durée la plus longue, perd 35 points pour atteindre 2%.
Où l'emprunt est-il le moins cher ?
A la différence de l'été dernier où le taux moyen était identique d'une région à l'autre, cette année des variations régionales sont constatées. Entre la région Méditerranée et l'Île-de-France, le taux minimal accordé sur 20 ans gagne 10 points : respectivement 1,30% et 1,40% (hors assurance). Les deux autres régions ayant octroyé les meilleurs taux sur cette durée classique sont le Nord et Rhône-Alpes-Auvergne (1,31%).
A l'échelle nationale, le taux moyen du marché s'affiche à 1,85% sur 20 ans et 1,60% sur 15 ans. Pour mémoire, ces mêmes durées titraient 1,90% et 1,65% fin avril 2016. Les taux des crédits immobiliers restent plus intéressants en valeur moyenne qu'il y a un an.
Par Victoria Laroche, le lundi 24 avril 2017