Les Jeux Olympiques de 2024 auront-ils un impact sur l'immobilier francilien ?
Mercredi 13 septembre, Paris a obtenu sans surprise l'organisation des Jeux Olympiques pour 2024. Evénement le plus suivi et le plus médiatisé au monde, cette compétition offrira une vitrine sans égal à la capitale française. Cela aura-t-il des conséquences sur le marché immobilier francilien ?
Les infrastructures des JO déjà construites
Certains y voient une aubaine pour Paris, d'autres un gouffre financier pour la région Île-de-France (IdF), la tenue des JO 2024 à Paris n'en finit pas d'agiter l'opinion publique, surtout les Franciliens, les tout premiers concernés par cet évènement qui mobilise d'énormes moyens financiers et bouleversera leur quotidien durant 3 semaines (du 2 au 18 août 2024).
Les infrastructures nécessaires à son organisation sont déjà existantes, sauf le village olympique (Plaine Saint-Denis), le village des médias (Bourget) et la piscine olympique (Plaine Saulnier face au Stade de France). Le village qui hébergera les 17 000 athlètes deviendra à l'issue des JO un ensemble résidentiel de 3 500 logements.
Ces constructions seront réalisées en parallèle d'autres, beaucoup plus importantes et déjà en cours : le gigantesque chantier du Grand Paris. Que Paris soit ou non ville olympique en 2024, ce projet de rénovation urbaine est lancé. La présence des JO met une pression supplémentaire pour que le réseau du Grand Paris Express soit terminé à temps.
Peu d'impact sur les prix
Les professionnels de l'immobilier estiment que les JO ne vont pas contribuer à augmenter les prix des logements en IdF. Jean-François Buet, président de la Fnaim (Fédération nationale des agents immobiliers) anticipe en revanche un rattrapage des prix entre la Seine-Saint-Denis et le Val d'Oise par rapport aux départements de l'ouest francilien.
C'est aujourd'hui la distorsion entre l'offre et la demande qui tire les prix vers le haut. Le Grand Paris Express va créer 200 km de lignes automatiques, soit autant que le réseau actuel. Les banlieues seront plus facilement reliées entre elles et au centre de la capitale. Un vaste développement des transports qui s'accompagne d'autres projets urbains, associant la construction connexe de 70 000 logements (par an pendant 25 ans), d'équipements, de bureaux et de zones commerciales. Selon Bernard Cadeau, président du réseau d'agences immobilières Orpi, cette rénovation urbaine pourrait engendrer une baisse des prix en apportant une réponse au manque de logements.
Par Sébastien Porret, le vendredi 22 septembre 2017