Facile ou difficile d'obtenir un crédit immobilier quand on est une femme ?

Décrocher un financement pour un projet immobilier est bien souvent un parcours du combattant. Quand on est une femme et de surcroît célibataire, la démarche est encore moins aisée. Avec un niveau de revenus inférieur, les femmes deviennent propriétaires plus tard que les hommes et doivent emprunter sur de plus longues durées. Chaque année, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le courtier Empruntis dresse le portrait des femmes qui se lancent seules dans un achat immobilier.

Femme et célibataire, la double peine !

A partir du nombre de dossiers traités en 2017, le spécialiste du crédit Empruntis réalise une étude sur les femmes qui ont emprunté seules. La part des emprunteurs qui se lancent en solo dans un projet immobilier est de 43% du total des acheteurs, les femmes représentant seulement un tiers de ces 43%. Le point positif est l'augmentation sensible de cette proportion, soit 2,6% de plus qu'en 2016.

Dans 89% des cas, l'achat concerne la résidence principale. L'investissement locatif est marginal avec 9% des projets solos des femmes, mais il progresse de 2 points chez les plus jeunes, preuve, selon le courtier, que les difficultés à acheter sa résidence principale dans les grandes agglomérations, là où est concentré l'emploi, poussent vers l'achat locatif.

13% des femmes primo-accédantes de moins de 30 ans ont emprunté sans apport en 2017.

Le portrait-type de la femme qui emprunte seule

Parmi les femmes emprunteurs en solo, 39% ont entre 30 et 39 ans. Les plus jeunes représentent 20% des acheteuses, la tranche 40/49 ans 25% et les seniors (50 ans et plus) 16%. Pour les deux premières tranches d'âge (moins de 30 ans et 30/39 ans), être célibataire est une constante. Dans des proportions variables, la majorité d'entre elles sont non-cadres et l'achat concerne très largement un bien ancien pour un prix moyen de 170 858€.

L'étude montre une évolution logique de la typologie corrélée aux parcours de vie. Les deux dernières tranches d'âge comptent un pourcentage important de secondo-accédantes : 25% des 40/49 ans et 41% des plus de 50 ans. L'acquisition dans l'ancien est toujours privilégié avec 87% et 86% respectivement. L'apport issu de la vente d'un premier logement est très significatif (21% et 27%) et le montant de l'achat supérieur à 250 000€.