Le pouvoir d'achat immobilier recule dans la plupart des villes françaises
En dépit de taux d'intérêt toujours attractifs, le pouvoir d'achat immobilier recule en France. La raison : la hausse des prix des logements dans les grandes villes, ce qui affecte la solvabilité des ménages, à commencer par les primo-accédants.
Dans son bilan semestriel du pouvoir d'achat immobilier publié lundi 24 juillet, le courtier Meilleurtaux observe une tendance générale à l'augmentation des prix des logements, notamment sur le marché de l'ancien, et ce malgré la stabilisation des taux d'emprunt. Le dynamisme de la demande engendre une forte pression sur les prix dans un marché de l'immobilier ancien marqué par une offre souvent insuffisante dans les grandes villes.
La progression des taux entamée en décembre 2016 a été faible et a eu une moindre influence sur le marché si ce n'est d'encourager les emprunteurs à accélérer la concrétisation de leur projet immobilier. Si les taux sont stables, il en est tout autre des prix des logements. Meilleurtaux note qu'en 6 mois le pouvoir d'achat immobilier a reculé dans 17 villes sur 20. Pour 1 000€ de mensualité du 20 ans, les emprunteurs perdent 8m2 à Bordeaux et Rennes, soit une pièce en moins en un semestre. L'effritement se mesure également au Mans, à Nîmes ou encore Montpellier avec 5m2 de moins. Dijon, Reims et Toulouse concèdent un seul mètre carré. Seule Toulon gagne en pouvoir d'achat (+1m2). Saint-Etienne reste la ville la moins chère bien qu'elle ait perdu 4m2 au cours du premier semestre.
Par Victoria Laroche, le vendredi 28 juillet 2017