Plus de 60% des primo-accédants réalisent leur projet immobilier grâce au PTZ

Dans une nouvelle étude consacrée à l'accession sociale à la propriété, le Crédit Foncier révèle que 7 ménages primo-accédants sur 10 sont devenus propriétaires en 2016 grâce au PTZ et au PAS. Moteur du marché de l'accession, le PTZ est resté très actif en 2017 et mérite sa reconduction l'an prochain.

Accéder à la propriété grâce aux prêts aidés

L'accession à la propriété a représenté 70% des transactions immobilières en 2016 (ancien et neuf confondus), soit près de 800 000 acquisitions sur un total de 1 125 000. Parmi ces opérations, 560 000 concernaient des ménages qui accédaient à la propriété pour le première fois.

La primo-accession bénéficie d'aides financières publiques, les deux principales étant le PTZ (Prêt à Taux Zéro) et le PAS (Prêt à l'Accession Sociale). L'étude nous enseigne que 63% des opérations de primo-accessions ont pu être financées en 2016 grâce au PTZ, 18% grâce au PAS, les deux dispositifs pouvant être cumulés.

En 2016, le montant moyen d'un prêt à taux zéro était de 64 400€, soit une progression fulgurante de 71% par rapport à 2015. Le coût moyen d'une acquisition sur le marché du PTZ était de 191 192€. 77% des opérations financées par un PTZ concernaient l'immobilier neuf, une majorité étant réalisées dans les zones B2 et C, là où les prix des logements sont les plus bas.  

PTZ version 2018 ?

Moteur du marché de l'accession, le PTZ n'a pourtant représenté que 5% de la production totale de crédits immobiliers (hors travaux et renégociations). Le succès du PTZ est dû à la réforme engagée début 2016. Le PTZ a permis de financer 115 000 opérations d'accession, soit deux fois plus qu'en 2015 grâce à deux changements majeurs :

• l'augmentation de la quotité financée : le montant du PTZ peut atteindre 40% du montant de l'acquisition ; ceci explique la hausse très nette du montant moyen du PTZ ;
• l'allongement des durées de différé de remboursement : la durée de remboursement est comprise entre 12 et 25 ans, avec ou sans différé selon les ressources, la composition du ménage et la localisation.

Un autre assouplissement a été accordé en 2016 : le logement doit être la résidence principale du ménage uniquement durant les 6 premières années, ce qui signifie qu'au-delà il peut louer l'habitation tout en continuant à bénéficier du prêt aidé.

La version 2017 du PTZ est identique à celle de 2016 à l'exception de l'éligibilité des primo-accédants qui achètent leur logement via un bail réel solidaire (BRS). On devrait compter peu ou prou le même nombre de PTZ accordés en 2017 que l'an passé. Des chiffres qui plaident pour la reconduction du dispositif en 2018, même si les règles sont susceptibles d'être modifiées. Un recentrage du PTZ sur les zones les plus tendues est à l'étude.