17/05/18

Reste à vivre : un paramètre à connaître pour équilibrer son budget

Lors d'une demande de crédit immobilier, le banquier va évaluer votre taux d'endettement, c'est-à-dire la part des remboursements d'emprunt dans votre budget mensuel. Une autre donnée, sans doute la plus importante, est également scrutée : le reste à vivre. Son calcul permet de connaître le montant dont vous disposez pour finir le mois, un indicateur précieux que vous soyez futur emprunteur ou non.

Comment calculer son reste à vivre ?

Quand vous faites une demande de prêt pour l'achat d'un bien immobilier, la banque va calculer votre taux d'endettement, à savoir le pourcentage des remboursement d'emprunt dans le total de vos revenus. Ce taux ne doit pas dépasser 33%, ce qui signifie qu'un tiers de vos ressources au plus est affecté au paiement des mensualités, et cela, tous crédits confondus. De ce paramètre découle le reste à vivre, c'est-à-dire la somme qu'il vous reste pour boucler le mois.

total des ressources (salaires et assimilés, revenus récurrents) - total des charges fixes - total des crédits = reste à vivre

Les charges fixes représentent les factures mensuelles : eau, électricité, gaz, téléphonie, assurances, impôts et taxes, transport, scolarité, pensions alimentaires.

Le reste-à-vivre correspond à la part du budget non consommée par les charges fixes et les mensualités de crédit ; il représente le montant disponible à allouer aux dépenses obligatoires : alimentation, hygiène, habillement, éventuellement loisirs.. Dans le meilleur des cas, le reste à vivre permet de dégager une épargne de précaution.

Dans le cadre d'un prêt immobilier, le taux d'endettement sera ajusté à la marge en fonction du reste à vivre : une personne bénéficiant de revenus confortables pourra obtenir un prêt avec un taux d'endettement supérieur au seuil commun, tandis qu'un emprunteur à revenus modestes ne pourra jamais s'endetter au-delà du tiers de ses ressources pour conserver un reste à vivre décent.

Quelle importance de connaître son reste à vivre ?

Le reste à vivre est un paramètre que chacun doit être capable d'évaluer, pas seulement lors d'un emprunt immobilier. Connaître le montant disponible une fois les dettes acquittées est indispensable pour maîtriser son budget et ne pas dépasser la ligne rouge. Cet indicateur est d'autant plus important que les ressources sont réduites. Il va permettre de détecter une situation de malendettement et éventuellement prévenir un risque de surendettement si le problème financier est pris en charge à temps.

L'indice pondéré du reste à vivre est l'Unité de Consommation (UC), une mesure définie par l'Insee en fonction de l'âge et de la composition du foyer qui permet de comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente :

1 UC pour le premier adulte

0,5 UC pour toute personne de plus de 14 ans

0,3 UC pour toute personne de moins de 14 ans.

Un ménage avec deux enfants de moins de 14 ans totalise donc 2,1 UC, une famille monoparentale avec un enfant de plus de 14 ans 1,5 UC.

L'association Cresus qui vient en aide aux personnes en difficultés financières qualifie trois niveaux de criticité d'un budget :

  1. le pré-endettement : le reste à vivre mensuel par UC est supérieur à 400€
  2. le mal-endettement : le reste à vivre mensuel par UC est inférieur à 400€
  3. le surendettement : le reste à vivre mensuel par UC est inférieur à 100€.

Dans le premier cas de figure, un reste à vivre minimum doit être de 840€. Chaque établissement bancaire définit le reste à vivre selon ses propres calculs. Le lieu d'habitation a son importance. Le reste à vivre n'a évidemment pas la même valeur selon que l'on habite à Paris, dans une grande métropole ou en zone rurale.





 



Gerard Mihranyan

Par , le jeudi 17 mai 2018


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