Stabilité des taux des crédits immobiliers en juin 2017
Les taux des crédits immobiliers affichent une relative stabilité en juin. Selon Empruntis comme chez les autres courtiers en ligne, les barèmes des banques ont peu évolué depuis début mai dernier. Le niveau des taux reste historiquement bas, une définition que perdure depuis un an et demi. Malgré ces conditions favorables, la demande accuse un léger recul imputable au calendrier électoral.
Stabilité en juin 2017
Peu de changements du côté des conditions de financement qui ont prévalu courant mai 2017. Les taux se sont stabilisés par rapport au mois précédent, ils ont même enregistré quelques baisses minimes sur les taux minimum accordés et les taux moyens. Fait nouveau : des disparités régionales sont désormais visibles alors qu'il y a quelques mois il était possible de décrocher le taux le plus compétitif partout en France. L'écart entre la région la plus attractive et la plus chère atteint plus 20 centimes.
En mai, le taux moyen sur 20 ans s'établissait à 1,80% (chiffres Empruntis). Début juin, le niveau ne bouge pas. Stabilité également sur les durées plus longues. Si vous empruntez sur 7, 10 ou 15 ans, vous pouvez bénéficier d'un taux plus attractif qu'il y a un mois. Le taux le plus bas négocié sur 20 ans varie entre 1,25% et 1,30% selon les courtiers. A l'autre bout du curseur, les profils les moins solides obtiennent entre 2,50% et 2,80% sur cette même durée.
Demande en baisse
Le calendrier électoral porte préjudice au marché immobilier. La demande est en baisse depuis fin avril. Les élections présidentielles de mai ont généré un certain attentisme qui se poursuit en juin avec les législatives. Depuis un an, le marché est porté par les taux bas et les aides publiques (Pinel et PTZ). Il est plus que probable que les dispositifs en place soient reconduits en 2018.
Chez Cafpi, la demande est en retrait de 18% par rapport à mai 2016. Ce repli est en partie dû à la chute des rachats de crédits immobiliers. Selon les courtiers, les demandes de rachats ou de renégociations représentent début juin entre 5% et 20% de leur activité, quand cinq mois plus tôt elles comptaient pour moitié de leur volume d'affaires.
Par Gerard Mihranyan, le vendredi 9 juin 2017