10/06/16
Dans quels cas est-il préférable de s'abstenir de faire racheter son crédit ?
Les taux d'intérêts des crédits immobiliers sont au plus bas depuis des mois. Cette situation encourage les emprunteurs à renégocier les conditions de leur prêt pour en réduire le coût global. L'opération est intéressante financièrement sous réserve de respecter les trois règles d'or. Il existe par ailleurs des cas pour lesquels le rachat de crédit n'est pas recommandé.
Les 3 règles d'or du rachat de prêt immobilier
Faire racheter votre crédit immobilier par une banque concurrente est une opération pertinente si vous arrivez à rentabiliser a minima les frais qui sont liés :
• les pénalités de remboursement anticipé, dues à la première banque : elles sont égales à 3% du capital restant dû, dans la limite de 6 mois d'intérêts ;
• les frais de nouvelle garantie (hypothèque, cautionnement, inscription en privilège de prêteur de deniers) ;
• les frais de dossiers.
Au total la facture des frais avoisine les 5% du capital restant dû.
Pour les amortir, 3 conditions minimales à respecter :
• un écart entre le taux initial et le taux négocié situé entre 0,7% et 1% (selon le capital restant dû) ;
• être dans le premier tiers de remboursement : c'est la période où vous remboursez le plus d'intérêts ;
• un capital restant dû d'au moins 100 000€.
Evitez le rachat dans ces cas-là
Dans 3 situations, le rachat de votre crédit immobilier est déconseillé :
1. vous avez ou avez eu récemment des ennuis de santé : le rachat est un nouveau prêt, il vous faudra donc souscrire une nouvelle assurance emprunteur et pour cela, remplir un questionnaire de santé. La nouvelle assurance risque fortement d'augmenter et de réduire à néant toutes perspectives d'économies globales.
2. vous changez de situation professionnelle : les risques pour la banque prêteuse changent, elle sera peu encline à proposer de meilleures conditions pour votre prêt en cours .
3. vous envisagez de solder prochainement votre prêt pour acheter un autre logement : vous devrez vous acquitter 2 fois des pénalités de remboursement anticipé.
Par Victoria Laroche, le vendredi 10 juin 2016
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